Impatiente de redevenir patiente...

Mais bon sang, où ma patience est-elle partie ? Ne serait-elle pas rangée dans le coffre de ma voiture toujours au garage ?

Tout est pretexte à s'enerver, la moindre contrariété me fait sortir de mes gonds et râler, je deteste être comme ça alors j'essaye de me soigner.

Bien évidemment, en première ligne: mes enfants ! Faut dire qu'ils ont aussi une patience qui frôle le -10 et la conciliance ( c'est mon article, j'invente des mots si je veux, me cherchez pas!) d'un enfant de 2 ans, c'est dire...

Alors à la maison, c'est un peu comme sur un plateau télé lors des débats politiques: personne n'écoute  personne, tout le monde parle crie en même temps et le seul moment de silence c'est quand tout le monde dort...quoique le chat ronfle!

Trêve de plaisanterie, je déteste ça et j'aimerai bien retrouver un minimum de sérénité parce que j'aspire à une vie de bisounours en ces temps difficiles. J'essaye de me replonger dans mes livres bibliques du genre "au coeur des émotions de l'enfant" "l'intelligence du coeur" ou encore "les mots sont des fenêtres ou bien se sont des murs" mais la pratique me semble bien plus difficile aujourd'hui qu'il y a 4 ou 5 ans. C'est qu'on entre vite dans la spirale infernale qui consiste à crier pour se faire entendre et ensuite c'est bien difficile de faire marche arrière, surtout quand on est fatigué, stressé, contrarié etc.

Je me rappelle encore quand les enfants étaient petits et qu'il était si facile de mener sa barque avec zénitude et tendresse, sans hausser le ton. Peut-être est-ce un peu lié à l'âge (le leur, pas le mien) mais en tous cas pour cigogneaux n°2, c'est hallucinant, on dirait qu'il est sourd parfois et alors allez parler calmement, tout doucement, avec empathie à un sourd...

Je revois les gens bien intentionnés se moquer de moi quand les enfants étaient petits et qu'ils comprenaient que nous étions contre la fessée en me disant qu'on en reparlerait quand ils seraient plus grand... Et bien non toujours pas et plus que jamais nous sommes convaincus de nos choix car nos enfants sont loin d'être des monstres, on peut même les sortir de chez nous sans avoir honte mais il n'empêche que ce sont des enfants qui crient, qui jouent, qui se chamaillent, qui tentent de se soustraire à leurs corvées (fendre le bois, étendre le linge, déplumer les poulets, ramasser les choux pour la soupe, récurer le sol à la brosse etc. rien de bien contraignant quoi !) 

Et les pauvres sont assortis aujourd'hui d'une maman avec la patience d'un lion affamé mais qui tente de se soigner.

Dans 6 jours, je retourne au boulot, j'espère donc retrouver un certain équilibre dans ma vie de tous les jours pour pouvoir continuer à affronter les merdouilles qui nous courent après, mes monstres sanguinaires assoiffés de jeux avec maman, les mauvaises nouvelles qui touchent parfois notre entourage et donc qui nous touchent aussi et l'hiver qui arrive à grands pas.

Bonne journée au coin du feu les gens.