Finalement, la seule qui a pleuré, c'est toi !

Voilà bien résumé par Mr cigogne cette rentrée ici.

Les enfants n'ont quasi pas parlé de l'école depuis plusieurs jours, j'ai laissé faire, ils étaient de bonne humeur ce matin, se sont préparé avec enthousiasme et sont partis contents puis nous sommes arrivés dans cette cour surpeuplée avec des gens que nous ne connaissons pas, des enfants qui courent partout et sont heureux de se retrouver et mes deux anges se sont un peu recroquevillés dans leur coquille à coup de pouce dans la bouche, de "porte-moi maman" et autres regards un peu apeurés.

Nous avons dû nous séparer pour nous ranger dans les lignes afféctées à chaque classe, je n'ai même pas vu ma fille partir mais nous avons pu accompagner Tao jusque dans sa classe (il est du côté primaire en classe de GS/CP) ou il a été accueilli par une maîtresse prévenante qui m'a assurée qu'elle le gardait avec elle ce matin et lui ferait visiter l'école.

Il a été très courageux mon fils, le décrochage a été difficile mais il a pris sur lui et est entré dans cette classe inconnue pour prendre place, bien sagement.

Moi je n'ai pas pu me retenir plus longtemps et j'ai versé ma petite larme, trop consciente de leur detresse cachée pour faire grands, pour faire ce qu'on attend d'eux. Nous en demandons beaucoup à nos enfants depuis quelques temps et aujourd'hui je me sens coupable de tout ce qu'on leur inflige, en leur demandant en plus de s'intégrer, de ne pas pleurer, d'être courageux...

Je sais qu'ils s'adapterons vite, qu'il en ont la force et la capacité mais en attendant, je pense fort à leur ancienne école, à leurs maîtresses que nous connaissons bien, en qui nous avions confiance, à tous leurs amis laissés derrière et le plaisir que ça aurait été de revoir Arthur, Madison, Enzo, Manon, Thomas, Jeremy et les autres.

Ce matin, je suis triste et j'aurai bien besoin d'aller boire un café chez une amie ou une voisine mais il n'y a personne !

Vivement 11h45 que je retrouve mes amours et qu'on prenne notre repas tous ensemble en famille avec un papa qui peut rentrer le midi car c'est la raison pour laquelle on s'est infligé tout ça : être chaque jour en famille.